Depuis la fin de la pandémie, le paysage économique français est marqué par une hausse alarmante des défaillances d’entreprises. Selon le dernier rapport du Conseil national des administrateurs judiciaires et mandataires judiciaires (CNAJMJ), le nombre d’entreprises en défaut a augmenté de près de 19% par rapport à la période pré-Covid, avec environ 750 entreprises supplémentaires qui tombent chaque mois :
Cette situation est le résultat d’un rattrapage antécovid. Pendant la crise, de nombreuses entreprises ont eu la possibilité de s’endetter à des taux préférentiels. L’URSSAF a également suspendu les assignations entre 2020 et le premier semestre 2023, offrant une bouffée d’air temporaire. Cependant, cette période de grâce s’achève et les conséquences commencent à se faire sentir, comme l’explique Bertrand Dilasser dans l’un de nos podcasts.
Les secteurs les plus touchés incluent l’immobilier, le transport, l’hébergement et la restauration. D’après plusieurs économistes et l’article dans Les Echos, cette tendance à la hausse pourrait se poursuivre jusqu’au premier semestre 2025, avant d’atteindre un équilibre (c. 66 500 défauts sur les 12 derniers mois) grâce à un recul de l’inflation et une augmentation de la demande des consommateurs. Les entreprises qui réussiront à traverser cette période auront su faire preuve de résilience et freiner leurs dépenses pour préserver leur trésorerie.
La vigilance économique est essentielle dans ce contexte. Les entreprises doivent adopter des stratégies proactives pour naviguer dans ce nouvel environnement. Une adaptation rapide aux réalités du marché pourrait bien ouvrir la voie à une reprise prometteuse.